Urgent Appeal

Burundi : Libération des quatre journalistes d’Iwacu

06-01-2021

L’Observatoire a été informé de la libération d’Egide Harerimana, Christine Kamikazi, Terence Mpozenzi et Agnès Ndiribusa, quatre journalistes du groupe de média IWACU – Les Voix du Burundi, l’un des derniers médias indépendants du pays.

Le 24 décembre 2020, Egide Harerimana, Christine Kamikazi, Terence Mpozenzi et Agnès Ndiribusa, emprisonnés depuis 430 jours, ont été libérés après avoir bénéficié d’une grâce présidentielle.

L’Observatoire rappelle que les quatre journalistes ont été arrêtés le 22 octobre 2019, en compagnie de leur chauffeur, Adolphe Masabarakiza - qui a été relaxé par la suite. Le 30 janvier 2020, ils ont été reconnus coupables de « tentative impossible de complicité d’atteinte à la sûreté de l’État » et condamnés à deux ans et demi de prison ainsi qu’à une amende d’un million de francs burundais (environ 418 Euros) par le Tribunal de Grande Instance de Bubanza. Le 5 juin 2020, cette condamnation a été confirmée par la Cour d’appel de Ntahangwa (Bujumbura). Au moment de leur arrestation, les quatre journalistes allaient enquêter sur des affrontements qui auraient opposé les forces de sécurité burundaises à un groupe de rebelles plus tôt dans la matinée à Musigati, dans la province de Bubanza (à l’ouest du pays, à la frontière avec la République démocratique du Congo), et qui auraient fait de nombreux déplacés parmi la population civile. Bien qu’ils aient informé les autorités provinciales de leur déplacement dans le secteur, ils ont été arrêtés dès leur arrivée sur les lieux.

L’Observatoire salue la libération d’Egide Harerimana, Christine Kamikazi, Terence Mpozenzi et Agnès Ndiribusa mais rappelle qu’ils n’auraient jamais dû être emprisonnés en premier lieu, leur détention étant arbitraire en ce qu’elle ne visait qu’à sanctionner leurs activités pacifiques et légitimes de défense des droits humains et l’exercice de leur droit à la liberté d’expression.

L’Observatoire appelle les autorités burundaises à mettre fin à toute forme de harcèlement, y compris au niveau judiciaire, à l’encontre de tous les défenseurs des droits humains du pays, et à libérer toutes celles et ceux qui restent actuellement arbitrairement détenus.

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